Navigateurs : Brave et ses caractéristiques particulières

Dernière mise à jour : 31 décembre 2022

La vie privée est au cœur des débats sur Internet et Brave peut représenter la réponse en matière de sécurité de ses données personnelles. Où commence-t-elle et surtout, la vie privée est-elle vraiment privée quand on navigue sur Internet ?

Funinformatique.com vous propose de découvrir le nouveau venu développé par d’anciens ingénieurs de Mozilla, à l’origine de Firefox qui fut le premier concurrent sérieux à Microsoft Internet Explorer.

Les origines de Brave, prendre le meilleur de plusieurs mondes

Parmi les plus récents des navigateurs Internet, Brave a été développé en open source par Brave Software Inc. Il est sorti en 2016 sur le marché pour parvenir à plus de 50 millions d’utilisateurs mensuels en décembre 2021. Son concepteur, Brendan Eich, fut le créateur de Javascript et le cofondateur de Mozilla Firefox.

On retrouve dans les gènes de Brave des origines multiples. Le navigateur en lui-même utilise l’interface de Chromium qui est la version en open source de Google Chrome.

Il abrite également un token pour identifier la transaction en chaine de blocs, ainsi qu’une technologie inédite de téléchargement pour un navigateur. En effet, il se sert de la technologie de Webtorrent, la version en ligne de Bit Torrent avec lien magnet pour télécharger directement les fichiers à partir de plusieurs sources. Cela optimise la vitesse de téléchargement en permanence.

Combien de navigateurs proposent un modèle économique inédit ?

Brave se veut novateur, au point de braver le système des publicités qui circulent en grand nombre sur Internet. Les publicités sont automatiquement bloquées, à part celles que choisit l’Internaute, ce qui le distingue des autres navigateurs.

Pour les publicités que l’utilisateur considère comme appropriées, les revenus de celles-ci sont répartis ainsi :

  • L’éditeur de Brave, à hauteur de 35 %.
  • Le site web sur lequel elles apparaissent, à hauteur de 55 %.
  • L’internaute lui-même à 15 %.

À l’heure actuelle, seuls les sites web (producteurs) sont rémunérés.

En procédant ainsi, Brave s’est attiré une certaine hostilité de la part des médias d’information américains, dont le New York Times, qui se voient ainsi privés d’une partie de leurs revenus. Suite à cela, plusieurs éditeurs de presse ont signent une pétition, enjoignant à l’entreprise de « cesser de détourner l’ensemble des contenus du Web à son propre bénéfice ».

Publicité, confidentialité et cryptomonnaie : l’écosystème de Brave

Afin de récompenser les utilisateurs, le navigateur au lion a mis en place un programme de récompense baptisé Brave Rewards. Les plus fidèles sont récompensés par des jetons (tokens en Anglais), à base de cryptomonnaie, les BAT (Basic Award Tokens).

BAT est une cryptomonnaie dérivée de l’Ethereum, qui s’est associée avec le navigateur dans le cadre du programme de régulation de la publicité numérique.

Le logo explicatif du BAT intégré à Brave

 Le principe de BAT, qui s’apparente à du minage de crypto, repose sur l’écosystème publicitaire de Brave, à savoir :

  • Récompenser les usagers pour leur attention : ils regardent les publicités et obtiennent des BAT en contrepartie. La confidentialité de leurs données est préservée.
  • Rémunérer les créateurs pour leur contenu : celui-ci est valorisé selon sa pertinence, sa richesse et ses qualités rédactionnelles et visuelles.
  • Permettre aux annonceurs sélectionnés d’obtenir une meilleure rentabilité : les annonceurs disposent avec Brave d’outils qui permettent d’évaluer leurs performances, le tout dans le respect de la confidentialité des utilisateurs.

Les utilisateurs peuvent aussi utiliser leurs BAT pour supporter les annonceurs (Sites ou créateurs de contenus), ce qui contribue à faire vivre cet écosystème.

Il est même possible de récompenser des tweets par des BAT ! La plupart des sites de cryptomonnaies acceptent le BAT comme devise, ce qui permet aux utilisateurs de dépenser leurs revenus dans des cadeaux plus substantiels comme des cartes-cadeaux, séjours de vacances, etc.

Brave Vs Chrome : le match au sommet des navigateurs

Sur le plan ergonomique, assez peu de choses séparent Chrome de son challenger. Les utilisateurs du navigateur Google se retrouveront facilement en découvrant Brave, ce qui est logique car ils ont beaucoup en commun. Cependant, l’analogie s’arrête là.

De par ses choix de développement, Brave est un navigateur de niche, qui a misé sur la sécurité et la confidentialité, qui sont des éléments importants à prendre en considération quand on surfe sur Internet. Vous avez donc un bloqueur de publicité intégré à la navigation, et c’est vous qui avez le contrôle de ce que vous désirez voir.

Du point de vue des performances, Brave, par ses choix, se veut plus rapide que Chrome, pourtant réputé pour sa vitesse d’affichage. Cependant, la réalité n’est pas forcément aussi limpide et selon les tests menés sur différents sites, la décision est partagée. La différence entre les deux est avant tout une question de fonctionnalités.

Ci dessous un comparatif des fonctionnalités des deux navigateurs, Google Chrome et Brave.

Fonctionnalités Google Chrome Brave
Protocole HTTPS ✔️ ✔️
Support QR CODE ✔️ ✔️
Bookmarks de tous les onglets ✔️ ✔️
Personnalisation des polices de caractère ✔️ ✔️
Lecteur audio intégré avec contrôles ✔️ ✔️
Continuer la navigation (historique) ✔️
Tor mode (100 % anonyme) ✔️
Brave talk –visioconférence intégrée ✔️
Notifications automatiquement OFF ✔️

Surlignage de liens

✔️
Vérification de logiciels dangereux ✔️

Organisation des onglets

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