On est nombreux à en avoir marre des mots de passe : trop compliqués, trop faciles à oublier, et parfois même pas si sécurisés que ça. Et franchement, qui n’a jamais utilisé "123456" ou "azerty" juste parce que c’était plus simple ?

Je me souviens d'une fois où j'avais oublié mon mot de passe principal de mon compte Facebook la galère ! J'ai dû passer par une réinitialisation compliquée, attendre des e-mails de confirmation et répondre à des questions de sécurité auxquelles je n'avais même plus les bonnes réponses.

À ce moment-là, je me suis dit : "Il doit bien y avoir une meilleure solution !" Et justement, de nombreuses alternatives existent aujourd’hui ou sont en développement.

Jetons un œil aux options les plus prometteuses et voyons si elles sont déjà disponibles aujourd’hui ou encore en développement.

1. L’authentification biométrique

C’est peut-être la méthode la plus populaire en ce moment. Ton empreinte digitale, ton visage ou même ton iris peuvent servir de clé pour te connecter. Pratique, non ?

Le gros avantage, c’est que c’est unique à chacun. Impossible d’oublier ton empreinte digitale comme tu pourrais oublier un mot de passe ! En plus, c’est déjà largement utilisé : la plupart des smartphones modernes proposent la reconnaissance faciale ou l’empreinte digitale pour déverrouiller l’appareil.

Mais attention, ce n’est pas infaillible. Les deepfakes et autres usurpations biométriques commencent à poser problème. Et si tes données biométriques sont compromises, tu ne peux pas les "réinitialiser" comme un simple mot de passe.

2. La biométrie comportementale

Là, on parle d’analyser la façon dont tu utilises ton téléphone ou ton ordi : ta manière de taper au clavier, de bouger ta souris… Chaque personne a sa propre empreinte numérique comportementale.

C’est top parce que c’est quasiment impossible à copier et que tu n’as rien à faire de spécial pour l’utiliser. Par exemple, certaines banques testent déjà des solutions où ton rythme de frappe ou tes habitudes de navigation servent à vérifier ton identité.

Le problème, c’est que c’est encore un peu coûteux à mettre en place et que ça pose des questions sur la protection de la vie privée.

Cette méthode est encore en développement, mais déjà testé par certaines entreprises.

3. La blockchain pour sécuriser les mots de passe

La blockchain n’est pas utilisée uniquement pour les cryptomonnaies. Elle peut aussi servir à sécuriser les mots de passe en évitant qu’ils soient stockés sur un seul serveur. Aujourd’hui, quand tu crées un compte sur un site, ton mot de passe est souvent enregistré sur un serveur central. Si ce serveur est piraté, des milliers de mots de passe peuvent être volés en une seule attaque.

Avec la blockchain, les mots de passe ne sont pas stockés en un seul endroit, mais répartis sur plusieurs ordinateurs dans un réseau.

De plus, chaque action, comme une tentative de connexion ou une mise à jour de mot de passe, est inscrite de manière définitive dans la blockchain. Cela signifie que si un hacker essaie de voler des informations ou d’introduire un faux mot de passe dans le système, toutes les autres copies du réseau verront qu’il y a une incohérence et rejetteront la tentative de fraude.

Cette méthode rend le piratage beaucoup plus compliqué.

Mais il y a des inconvénients. D’abord, utiliser la blockchain coûte cher, car chaque enregistrement dans le réseau demande de la puissance de calcul. Ensuite, ce n’est pas très pratique pour les utilisateurs habitués à des solutions simples comme les gestionnaires de mots de passe.

Aujourd’hui, cette technologie est encore en développement, et peu d’entreprises l’utilisent pour l’authentification, bien qu’elle soit prometteuse pour l’avenir.

4. L’authentification multi-appareils (MFA adaptative)

Tu connais l’authentification à deux facteurs (2FA) ? C’est quand tu dois entrer un code reçu par SMS ou via une appli après avoir tapé ton mot de passe. Eh bien, l’authentification multi-appareils pousse le concept encore plus loin !

Le système analyse plusieurs facteurs avant de décider si tu dois passer une étape supplémentaire pour te connecter. Par exemple, si tu essaies de te connecter depuis un nouvel appareil, un autre pays ou à une heure inhabituelle, il peut te demander une vérification supplémentaire (empreinte digitale, confirmation sur un autre appareil, etc.).

C’est plus sécurisé et ça évite les connexions douteuses, même si ça peut être agaçant quand on voyage souvent.

5. Les QR codes pour l’authentification

Au lieu de taper un mot de passe, tu ouvres une appli, scannes un QR code affiché à l’écran et c’est bon. L’intérêt, c’est que tu n’envoies jamais de mot de passe sur Internet, donc aucune chance de te faire piéger par du phishing.

C’est rapide, pratique et sécurisé.

Le seul inconvénient, c’est qu’il faut toujours avoir son téléphone sous la main et une connexion Internet.

6. Les preuves à divulgation nulle de connaissance (ZKP)

Les preuves à divulgation nulle de connaissance (ZKP) sont un concept assez technique, mais vraiment intéressant. En gros, cette méthode permet de prouver que tu connais un mot de passe, ou toute autre information secrète, sans jamais le révéler.

C’est un peu comme si tu voulais prouver que tu as la bonne clé pour ouvrir une porte, mais sans jamais montrer la clé elle-même. Au lieu de donner le mot de passe, tu utilises un processus mathématique pour prouver que tu le connais, de manière vérifiable, sans que personne ne puisse le voir ou le copier.

L’avantage de cette technique est qu’elle renforce la confidentialité. Par exemple, dans une situation de connexion, la plateforme sait que tu connais ton mot de passe sans jamais le voir, ce qui limite les risques de fuite ou de vol de données.

Cependant, cette technologie a quelques inconvénients. Elle nécessite beaucoup de puissance de calcul, ce qui peut rendre son utilisation coûteuse et lente. De plus, bien qu’elle soit prometteuse, elle n’est pas encore largement utilisée dans les systèmes de sécurité grand public.

Des entreprises et des chercheurs travaillent sur son développement pour améliorer la confidentialité des données, mais pour l’instant, ce n’est pas une solution couramment accessible.

7. Les phrases de passe

Plutôt qu’un mot de passe court et difficile à retenir comme "Tr0pC0mpl3x!", une phrase de passe comme "MonChienAdoreLesBallesRouges!" est plus sécurisée car elle est plus longue, ce qui complique énormément les attaques par force brute.

Une phrase de passe est aussi plus facile à mémoriser, car elle a du sens, contrairement à une suite de caractères aléatoires. Pour qu’elle soit vraiment efficace, il faut éviter les phrases trop évidentes comme "IlÉtaitUneFois..." ou "BonjourToutLeMonde!", car elles peuvent être devinées par des attaques par dictionnaire.

L’idéal est d’utiliser une phrase personnelle, unique et imprévisible, en y ajoutant éventuellement des majuscules, des chiffres ou des signes de ponctuation pour renforcer la sécurité. Cette approche est aujourd’hui largement recommandée par les experts en cybersécurité.

8. L’authentification par reconnaissance vocale

Et si ta voix était la clé pour accéder à ton compte ? Chaque personne a une empreinte vocale unique, et certaines banques testent déjà cette méthode pour vérifier ton identité quand tu les appelles.

Quand tu veux te connecter ou valider une action, tu prononces une phrase précise (genre "Je veux accéder à mon compte"). L’intelligence artificielle analyse le son de ta voix pour confirmer que c’est bien toi.

Pas besoin de taper quoi que ce soit. En revanche, si tu es malade ou dans un environnement bruyant, ça peut poser problème.

Certains services permettent de se connecter sans mot de passe en envoyant un lien unique par e-mail.

Tu entres ton adresse, tu cliques sur le lien reçu, et hop, tu es connecté.

Plus besoin de te souvenir d’un mot de passe. Par contre, si tu n’as pas accès à ton e-mail ou qu’il est piraté, c’est plus embêtant.

10. Les clés d’accès (Passkeys)

Les passkeys, basées sur la norme FIDO2, permettent de se connecter à un site sans taper de mot de passe. Au lieu d’un mot de passe classique, ton téléphone ou ton PC génère une clé cryptographique unique qui sert à t’authentifier.

Contrairement aux mots de passe, rien n’est transmis en ligne : la vérification se fait localement sur ton appareil, ce qui empêche le vol de tes identifiants, même en cas de phishing.

Les passkeys sont plus sécurisées, plus rapides et plus pratiques. Plus besoin de retenir des mots de passe compliqués ! Google, Apple et Microsoft les adoptent progressivement, ce qui en fait une technologie d’avenir pour l’authentification.

11. Les clés de sécurité physiques

Ces petits appareils (USB, NFC ou Bluetooth) servent à prouver ton identité en les branchant ou en les approchant de ton appareil. Une fois connectée, la clé génère une authentification cryptographique unique, empêchant toute tentative d’usurpation.

C’est l’une des solutions les plus sécurisées contre le phishing et les attaques à distance, car même si un hacker connaît ton mot de passe, il ne pourra pas se connecter sans ta clé.

Seul inconvénient : il faut toujours l’avoir sur soi et éviter de la perdre. Heureusement, certains services comme Google et Microsoft permettent d’en enregistrer plusieurs pour éviter les blocages

Alors, on abandonne les mots de passe ou pas ?

Toutes ces technologies sont cool, mais les mots de passe ne vont pas disparaître du jour au lendemain. Pourquoi ? Parce qu’ils restent simples, flexibles et efficaces en cas de besoin.

La meilleure approche ? Combiner plusieurs méthodes pour une sécurité renforcée. Un mot de passe solide + une authentification biométrique + un code SMS, par exemple. Bref, le meilleur des deux mondes !

Et toi, tu serais prêt à dire adieu aux mots de passe ? 😉

À propos de l'auteur :

Ahmed el jaouari

Ahmed EL JAOUARI

Ahmed, fondateur de la plateforme FunInformatique, est diplômé en ingénierie informatique et passionné par la cybersécurité. Avec sa plateforme, il propose des guides pratiques et des tutoriels visuels visant à rendre les technologies numériques accessibles à tous, même aux débutants. Son objectif est de simplifier l'apprentissage des outils numériques en le rendant à la fois intuitif, ludique et engageant.

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